La Cathédrale Notre Dame de Nîmes

Une cathédrale romane, construite à l’emplacement d’édifices plus anciens (notamment de la période romaine), fut consacrée en 1096 par le pape Urbain II mais les travaux continuèrent sur le XIIe siècle. De cette époque subsistent quelques pans de façades : un mur-pignon surmonté d'un ancien clocher-mur, adossé au clocher actuel, ayant abrité les premières cloches.

La façade, surmontée d’une tour carrée dont la partie supérieure est gothique, présente une frise très curieuse des XIe et XIIe siècles, dans le style de sarcophages chrétiens, des scènes de la Genèse qui commencent du côté gauche. L’intérieur fut restauré au XIXe siècle. Il se compose d’une nef romane et de petites chapelles latérales sans fenêtres. Au-dessus, on découvre de belles tribunes qui font le tour du chœur.

Au cours des guerres de religion, la cathédrale sérieusement endommagée à deux reprises (1597 et 1621) par les protestants. L’un des deux clochers de sa façade dite « tour du Trésor », au sud, fut détruite.

Une seconde cathédrale fut bâtie au XVIIe siècle sous l’impulsion de l’évêque Cohon dans le style classique de l’époque. La structure de l’édifice actuel en est issue : un vaisseau unique à chapelles latérales, voûté d’ogives. La remarquable chapelle baroque du Rosaire, dans le prolongement du chœur à la pointe est de l’édifice, date de la même époque. De 1877 à 1882, l’architecte des monuments historiques Henri Antoine Révoil, habilla l’intérieur de la cathédrale classique en style romano-byzantin.

La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor est le siège des diocèses fusionnés de Nîmes, Uzès et Alès. Elle est dotée d’un jeu d’orgues du milieu du XVIIe siècle. Saint Castor, auquel elle est pour partie dédiée, né à Nîmes au milieu du IVe siècle, avait été choisi pour occuper le siège épiscopal d’Apt. .